• Sommaire

    • [+]Préliminaires (3)
    • [+]Introduction (4)
    • [+]Amérique latine (13)
    • [+]Afrique subsaharienne (9)
    • [+]Monde arabe (11)
    • [+]Russie (11)
    • [—]Inde (11)
    • [+]Chine (9)
    • [+]Conclusions (6)
    • [+]Annexes (1)

Inde

L’Inde, un prestataire global de services IT

Pour étudier les expériences menées dans le domaine du livre numérique en Inde, il faut commencer par se remémorer l’importance acquise dans ce pays par les services de Technologies de l’Information (IT). Selon l’Association nationale des compagnies de software et de services (NASSCOM), le secteur IT représente 6,4 % du PIB et 26 % des exportations [1]. La croissance accélérée de centaines d’entreprises basées à Bangalore – surnommée la « Silicon Valley indienne » –, Chennai, Hyderabad ou Pune est une manifestation de ce même phénomène.

Avec ses 500 000 nouveaux ingénieurs diplômés chaque année [2], le rôle de premier plan que joue l’Inde dans les services IT est, dans une grande mesure, le résultat de décennies d’investissements de la part de l’État. Déjà dans les années d’après-guerre, les sciences appliquées avaient reçu une notable impulsion en provenance du secteur public. C’est Nehru lui-même – Premier ministre de l’Inde entre 1947 et 1964 – qui disait à l’époque :

Seule la science peut en finir avec la faim, les mauvaises conditions de santé, l’analphabétisme, la superstition, les traditions rétrogrades, les ressources énormes qui sont gaspillées, la réalité d’un pays riche peuplé d’individus faméliques. Qui pourrait aujourd’hui s’offrir le luxe d’ignorer la science ? (…) L’avenir appartient à la science et à ceux qui se réconcilieront avec elle [3].

Les efforts actuels de l’État indien se reflètent dans les opérations menées par les parcs de technologie software de l’Inde (STPI), une corporation publique dépendant du ministère des Technologies de l’information, et dont les principaux objectifs sont de développer les exportations de services IT et de promouvoir la création de petites et moyennes entreprises dans ce secteur. Les activités des STPI sont mises en œuvre dans une vingtaine de villes.

Aujourd’hui, c’est le fonctionnement interne même du secteur public qui est profondément marqué par la technologie du software, au point qu’en novembre 2010 le gouvernement indien a annoncé son intention de développer, pour des raisons de sécurité, son propre système opératif [4].


Notes    
  1. Cf. NASSCOM Strategic Review : The IT-BPO Sector in India, 2011.
  2. Cf. “What NASSCOM should do to nurture the next-generation of Indian entrepreneurs”, NASSCOM, 14 décembre 2010.
  3. Cf. Ram, Atma : “The Making of Optical Glass in India: Its Lessons for Industrial Development”, Proceedings of the National Institute of Sciences of India, 27, 1961, p. 564-5.
  4. Cf. Krishnadas, Kariyatil : “Security concerns prompt India OS initiative”, EE Times, 10 novembre 2010.

1 Commentaire

  1. thierry quinqueton

     /  27/08/2011

    Les technologies de l’information représentent pour l’Inde 6,4% du PIB et 26% des exportations!

Laisser un commentaire