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    • [+]Conclusions (6)
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Préliminaires

Préliminaires

Avant-propos

Thierry Quinqueton
Président de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants

Éditer, c’est faire partager sa passion pour un texte : cela suppose de bien connaître l’espace de débat dans lequel on veut l’inscrire, d’y être effectivement impliqué. On n’édite pas dans la « bulle du village mondial », mais dans une culture vivante et particulière.

Dans les sociétés en développement, favoriser, stimuler la contribution du livre au débat public et au développement culturel, participer à la construction de sens, ce n’est pas du superflu, c’est contribuer au développement indissociablement économique, démocratique, social et culturel.

C’est la conviction partagée par la Fondation Prince Claus, qui place au cœur de ses interventions le lien entre culture et développement, et par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, qui rassemble et promeut des éditeurs indépendants, c’est à dire non contrôlés par les états, les grands groupes internationaux financiarisés ou les pouvoirs religieux.

Dans ce contexte, nous avons demandé à Octavio Kulesz, philosophe argentin, ancien éditeur « traditionnel » (Libros del Zorzal) et désormais éditeur numérique (Teseo) de conduire une étude sur les perspectives de l’édition numérique dans les pays en développement.

Notre conviction est en effet que la fantastique accélération et augmentation de la circulation des écrits et des productions culturelles, du fait de la numérisation des communications, loin d’invalider la fonction d’éditeur, ne la rend que plus déterminante dans la nouvelle architecture des échanges de savoirs qui se construit.

Mais les fonctionnements professionnels et les modèles économiques qui régissent l’édition de livres vont s’en trouver bouleversés.

Dans la mesure où ces fonctionnements ont conduit ces dernières décennies, dans ce segment de l’édition absorbé par les grands groupes financiers, à une forme d’automatisation, d’industrialisation, du travail éditorial, mettant à mal la bibliodiversité, on ne saurait s’apitoyer sur ces changements et la disparition annoncée d’un âge d’or qui n’a en fait jamais existé.

L’un des grands mérites d’Octavio Kulesz est de ne pas pour autant alimenter le nouveau mythe du salut par le numérique, mais de formuler des propositions concrètes qui permettraient à ces médiateurs que sont les éditeurs indépendants d’inscrire leurs propres projets, leur propre catalogue, dans ce nouveau contexte.

Enfin, on le verra sur ce site, le parti pris est de proposer une étude évolutive, en construction, interactive, en dialogue constant avec les éditeurs des pays en développement, dans une perspective à la fois de formation, d’organisation, d’expérimentation et de définition d’actions de plaidoyer.

Nous souhaitons qu’elle soit un outil qui permette que l’économie de la circulation numérique des savoirs et des produits culturels s’épanouisse dans la perspective du développement de chacune de nos sociétés et de la coopération entre elles et non dans des discours informes et univoques qui ne manqueraient pas de nourrir des replis identitaires dramatiques.

Préliminaires

2 Commentaires

  1. Je vous conseille vivement de lire cette étude réalisée par l’Alliance Internationale des Editeurs Indépendants. Voci le début: « Éditer, c’est faire partager sa passion pour un texte : cela suppose de bien connaître l’espace de débat dans lequel on veut l’inscrire, d’y être effectivement impliqué. On n’édite pas dans la « bulle du village mondial », mais dans une culture vivante et particulière »

  2. (…) la dernière conférence matinale par Octavio Kulesz qui rendait compte d’une étude sur l’édition électronique dans les pays du Sud restitue il me semble la qualité et la démarches de toutes les interventions : lumineuses (…)

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