Brésil : livres numériques, éducation et technologie

11/11/2012 / Octavio Kulesz

Avec ses 11 millions d’habitants  – 20 millions si on inclut les banlieues – et un PIB de plus de 300 mille millions de dollars, São Paulo constitue le principal pôle industriel et financier d’Amérique du Sud. Environ 6 millions d’automobiles circulent sur son gigantesque réseau d’autoroutes, avenues, tunnels, ponts et viaducs. Échappant au trafic, d’innombrables usagers empruntent les différentes lignes de métro, tandis que dans les airs un essaim d’hélicoptères attendent le moment propice pour se poser sur les terrasses des gratte-ciels.

La ville dégage une intensité extraordinaire, elle est absolument multiculturelle et absorbe tout ce qui arrive de l’extérieur – façons de se comporter, de s’habiller, de cuisiner et même de parler – avec le même naturel qu’une jungle tropicale assimile les nouvelles espèces. Il ne faut cependant pas se méprendre sur une telle facilité: loin de s’adapter passivement aux tendances à la mode, São Paulo les transforme à son avantage, ce qui explique peut-être la maxime latine qui orne son drapeaunon ducor, duco –  « Je ne suis pas mené, je mène ».

CONTEC: éducation et technologie

Heureusement, la ville comprend aussi des espaces plus sereins. Le parc Ibirapuera est l’un des plus importants de São Paulo: il présente des lacs magnifiques, des sources, des arbres, et aussi une offre culturelle extrêmement riche. En son centre se dresse l’auditorium Ibirapuera, conçu il y a plusieurs décennies par le génial architecte Oscar Niemeyer et administré actuellement par l’Institut Itaú Cultural.

Cet auditorium est habituellement destiné à accueillir de grands spectacles de musique, mais durant les journées du 7 et du 8 août, il a été le siège du CONTEC, une conférence internationale sur l’éducation et la technologie organisée par le Salon du Livre de Francfort (FBF) – et plus particulièrement par ses sections LitCam y Frankfurt Academy. L’événement a bénéficié de l’appui d’acteurs locaux comme PublishNewsAbeu, l’Institut Culturel Itaú, la Chambre Brésilienne du Livre (CBL) et Positivo. Presque 700 personnes, en majorité des jeunes, ont pu assister à des débats à la pointe de l’actualité sur le thème de l’analphabétisme, les campagnes de lecture de l’État brésilien, les initiatives des entreprises locales ainsi que les incursions des compagnies internationales.

Visiblement, le Brésil se prépare à effectuer un grand bond en avant dans le domaine de l’éducation comme dans celui de la technologie. Comme l’a clairement formulé Karine Pansa – directrice de la CBL –  lors de l’ouverture de la conférence, le Brésil est encore un pays inégalitaire, mais l’universalisation de l’éducation primaire, les investissements dans une éducation de qualité et les nouvelles technologies seront des facteurs décisifs dans la consolidation d’un marché de lecteurs. Pour atteindre ces objectifs, le pays « devra apprendre des nations qui ont déjà effectué ce saut ».

Un État puissant

André Lázaro – qui fut secrétaire de la Formation Continue, de l’Alphabétisation et de la Diversité pendant la présidence de Lula da Silva –  a énuméré les avancées et les enjeux des campagnes nationales de lutte contre l’analphabétisme. Il a aussi réaffirmé la nécessité de travailler avec énergie dans ce domaine pour parvenir à une démocratie plus aboutie. Comme l’a rappelé Lázaro, des différences de taille persistent encore entre un sud-est riche et un nord-est plus pauvre, mais aussi entre les villes et la campagne.

Lucia Couto –  l’actuelle coordinatrice générale pour l’Enseignement Élémentaire au Ministère de l’Éducation –  a décrit les différents outils utilisés par l’État pour généraliser l’alphabétisation des enfants. Le Brésil est actuellement en train de discuter des détails du Plan National pour l’Éducation qui pourrait faire passer les investissements en matière d’éducation à 10% du PIB au cours des dix prochaines années.

Les efforts déployés par le secteur public s’appliquent aussi au domaine de la culture. Galeno Amorim – le président de la Fondation Bibliothèque Nationale –  a exposé en détail la Campagne Nationale pour le Livre et la Lecture. Comme l’a fait remarquer le fonctionnaire, le Ministère de la Culture a assigné presque 200 millions de dollars à diverses initiatives visant à renforcer les bibliothèques et stimuler la lecture d’ici à la fin de l’année.

Le Brésil à l’avant-garde de la technologie

Si le secteur public semble agir avec détermination, les entreprises privées ne sont pas en reste, même si elles sont conscientes qu’il y a beaucoup à faire. Claudio de Moura Castro – conseiller du puissant groupe Positivo – a signalé qu’à peine 18% des personnes ayant fait des études universitaires ont l’habitude de lire, et qu’un nombre significatif d’élèves sont en réalité des analphabètes fonctionnels. Une chose est sure, il y a autant de librairies à Paris que dans tout le Brésil.

Le mathématicien José Luís Poli – du Programme d’Alphabétisation en Langue Maternelle (PALMA), développé par l’entreprise IES2 –  souscrit à ce constat négatif faisant état de millions d’analphabètes complets et d’analphabètes fonctionnels, mais il s’est montré optimiste à propos des solutions apportées par les nouvelles technologies. PALMA propose un ensemble d’applications pour téléphones mobiles et offre différents outils d’écriture et de compréhension de textes. Rappelons qu’il existe au Brésil plus de 250 millions de téléphones portables – ce qui équivaut à un taux de pénétration de 130% –  dont environ 54 millions sont 3G. Par ailleurs, les investissements considérables en infrastructure 4G qui se profilent laissent supposer que la téléphonie mobile va jouer à l’avenir un rôle encore plus vital dans la communication brésilienne.

Brésil 2.0

Les réseaux sociaux constituent un autre des facteurs décisifs dans le monde de la communication au Brésil. Le pays comptabilise en effet plus de 55 millions de comptes d’utilisateurs de Facebook –  il arrive en deuxième position, derrière les États-Unis, dans le classement mondial des utilisateurs. Le réseau social Orkut, administré au Brésil par Google, a perdu sa position de leader fin 2011, mais compte cependant une quantité considérable d’utilisateurs. En ce qui concerne Twitter, le Brésil talonne de nouveau les USA quant au nombre total d’utilisateurs : São Paulo se situe en quatrième position sur la liste des villes présentant le plus grand nombre de tweets dans le monde, après Jakarta, Tokyo et Londres. Pendant la conférence CONTEC, l’écrivaine carioca Thalita Rebouças a énuméré les avantages qu’elle trouve à utiliser Twitter pour maintenir un dialogue direct avec les quelques 200.000 lecteurs qui la suivent.

Il existe en outre au Brésil d’autres médias sociaux que Facebook, Orkut ou Twitter : des réseaux locaux ont surgi, organisés par centres d’intérêt, et qui témoignent  d’une activité notable. Au cours d’une table ronde à laquelle elle participait, Viviane Lordello a fourni quelques chiffres à propos de Skoob, le plus important réseau social de lecteurs du Brésil : quelques 600.000 internautes l’utilisent en effet pour échanger des recommandations, des notes de lecture, et même des livres papiers qu’ils s’envoient par la poste. Les utilisateurs de ce réseau habitent sur tout le territoire brésilien, mais plus de 45% d’entre eux vivent à São Paulo. Il faut aussi souligner le travail réalisé par Copia, une plateforme de contenus numériques qui dépend du groupe américain DCM : Marcelo Gioia –  directeur général de Copia Brasil –  a énuméré pendant la conférence CONTEC les projets de son entreprise au niveau local, après avoir conclu une alliance avec Submarino, la principale société de commerce électronique d’Amérique Latine. Unissant leurs forces, les deux entreprises ont donné naissance à Submarino Digital Club, un réseau social au sein duquel les utilisateurs peuvent partager des commentaires, et bien sûr acheter et télécharger des livres électroniques.

Le local et le global. CONTEC 2013

La nécessité d’établir des alliances locales a été l’un des thèmes débattu au cours de la séance « Vision panoramique: en regardant dans la boule de cristal », à laquelle ont participé Tania Fontolan – du vigoureux conglomérat brésilien Abril Educação – et Hegel Braga – directeur de Wiley Brasil, sous la coordination de Holger Volland. Mme Fontolan a commencé par décrire comment Abril Educacão voit le marché éducatif local dans les prochaines années : augmentation des contenus « en nuage », prolifération des tablettes et des téléphones mobiles, apprentissage basé sur les jeux vidéo et les contenus ouverts. M. Braga, quant à lui, a fourni des détails concernant les activités de Wiley au Brésil. L’entreprise a ouvert ses propres bureaux à São Paulo il y a tout juste quelques mois. Elle espère y conclure des accords avec des partenaires locaux et importer des technologies de l’étranger pour les adapter au client brésilien. Tania Fontolan s’est dit elle aussi convaincue de l’importance de travailler avec des alliances locales, tout en faisant part de son scepticisme quant à l’idée d’implanter des solutions technologiques fermées, celles-ci se révélant en de nombreuses occasions tout simplement inadaptables.

Jurgen Boos y Marifé Boix García – respectivement directeur et directrice adjointe du FBF – ont souligné leur engagement à long terme avec le Brésil et l’Amérique du Sud au moment d’annoncer une nouvelle édition de CONTEC en juin 2013, cette fois sous la forme d’un salon international de contenus éducatifs et multimédia, avec des journées réservées aux professionnels, et d’autres au grand public. Le FBF compte déjà des délégations à New Delhi, Moscou, Pékin et New York, et il ouvrira bientôt des bureaux à São Paulo. Selon Jurgen Boos, les réseaux et le savoir-faire du FBF peuvent être d’une grande utilité pour l’industrie éditoriale brésilienne :

« Le Brésil dispose d’un marché intérieur énorme puisqu’il compte presque 200 millions de personnes. Cependant, il est trop orienté sur le local et il manque encore de contacts internationaux. C’est là qu’à mon avis nous pouvons jouer un rôle important. Nous aimerions aussi travailler avec les universités brésiliennes, parce que je suis convaincu que tout ce que nous développerons devra être local. Nous pouvons apporter notre expérience, mais la participation des professionnels du marché local est nécessaire. »

Les livres électroniques à la Biennale: un avenir entre EPUB et nuage

Le 9 août, à quelques 12 kilomètres du parc Ibirapuera – dans le centre des expositions d’Anhembi – s’est inaugurée la 22e Biennale du Livre de São Paulo, sous le slogan « Les livres transforment le monde, les livres transforment les gens ». La manifestation a duré 11 jours et a attiré plus de 750.000 visiteurs, cette affluence confirmant le dynamisme d’une industrie éditoriale qui dégage un chiffre d’affaire de presque 2.500 millions de dollars chaque année.

En comparaison avec les stands de livres imprimés, l’espace consacré aux livres électroniques était relativement limité, reflétant le faible chiffre d’affaire que représente aujourd’hui le segment numérique : de fait, les livres électroniques génèrent actuellement moins de 1% du total des recettes de l’industrie éditoriale brésilienne. Cependant, certaines tendances permettent d’anticiper une croissance accélérée du nouveau marché.

Comme nous l’avons signalé plus haut, nombreuses sont les entreprises étrangères qui travaillent avec des alliés locaux pour offrir des contenus numériques chaque fois plus adaptés aux lecteurs brésiliens. Grâce au lancement de son réseau social de livres numériques – né de l’accord conclu avec Copia – le stand de Submarino a été l’un des plus visités de la Biennale.

D’autre part, la considérable capacité d’investissement des acteurs autochtones a rendu possible l’apparition de plateformes originales comme Núvem de Livros, développée par le Groupe Gol, en association avec l’opérateur Vivo-Telefônica. Au cours de la Biennale, les étudiants ont pu s’informer sur les fonctionnalités et les coûts de cette plateforme « dans le nuage » qui compte 800.000 utilisateurs et propose, pour moins d’un dollar par semaine, un accès à quelques 6500 titres.

De leur côté, les maisons d’édition travaillent activement à la numérisation de leurs catalogues, même s’il reste encore beaucoup de choses à améliorer : selon la spécialiste Camila Cabete, plus de 60% des fichiers EPUB brésiliens présentent en effet des erreurs de structuration. Quoi qu’il en soit, la migration a déjà commencé : la quantité de titres publiés au format numérique a atteint en 2011 9% de l’ensemble des œuvres enregistrées. Plusieurs maisons d’éditions sont passées à l’offensive commerciale, en particulier sur le terrain du livre scientifique : AtlasGENEditora Saraiva et Grupo A ont réuni leurs forces pour proposer l’ensemble de leurs titres sur Minha Biblioteca, une plateforme de contenus numériques conçue pour le marché académique.

Qui veut allumer (Kindle) un feu (Fire) en Amazonie?

Au cours de la Biennale, le 10 août a marqué un temps fort pour ceux qui s’intéressent au livre électronique. Tout au long de cette journée – « le jour J » – le public a en effet pu écouter différents acteurs du monde numérique : Andrew Lowinger de Copia, Marie Pellen de OpenEdition, Jesse Potash de Pubslush, Julio Silveira de Imã, Eduardo Melo de Simplíssimo, Marcílio Pousada de Livraria Saraiva et Russ Grandinetti de Amazon Kindle. Après la première conférence, les organisateurs ont été obligés de déplacer la manifestation vers une salle plus grande, le nombre de participants ayant dépassé leurs attentes.

Lorsque est arrivé le tour de Russ Grandinetti, même la nouvelle salle n’a pas suffi à contenir les intéressés et un grand nombre d’auditeurs sont restés dehors. Le cadre supérieur d’Amazon a déclaré d’emblée qu’il n’allait pas donner la date de l’entrée de son entreprise sur le marché brésilien, et s’est contenté d’énumérer les vertus de la liseuse Kindle et de la tablette Fire. Carlo Carrenho – directeur de PublishNews –  a fait office de modérateur entre Grandinetti et le public et, vers la fin de la conférence, a cité une phrase de Jeff Bezos: « Je veux aller sur la lune … et au Brésil », ce qui l’a amené à poser une question qui a déclenché les rires de l’assistance : « Alors ? Quand pensez-vous ouvrir cette filiale lunaire? ». Le lancement d’Amazon au Brésil a déjà beaucoup tardé en effet –  ce qui est sans doute le signe que les choses ne sont pas aussi simples qu’elles le paraissaient. Aux complexités du système d’imposition brésilien s’ajoutent des obstacles imprévus. Jusqu’à il y a encore très peu de temps, par exemple, le domaine amazon.com.br était la propriété d’une entreprise locale. Il a fallu 7 ans à Amazon USA pour arriver à un accord avec son homologue brésilien – cela a été en effet un peu difficile pour les Américains d’alléguer leurs droits sur la marque, dans la mesure où le fleuve Amazone (« Amazon » en anglais) se situe justement au Brésil. Quoi qu’il en soit, la compagnie de Seattle semble prête à faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’établir en Amérique du Sud – acquérir des entreprises locales ou encore opérer sous une dénomination différente, entre autres alternatives.

Immédiatement après Amazon est venu le tour de la librairie Saraiva. À ce moment-là, il y avait déjà tellement de gens dans la salle que la situation s’apparentait plus à un concert de rock qu’à un débat sur le livre électronique. Marcílio Pousada a rappelé l’importance des 102 magasins répartis sur tout le territoire brésilien et le fait que la chaîne de librairies est l’un des principaux vendeurs de tablettes et de livres au niveau national. Rappelons que Saraiva possède plus de 2 millions de clients actifs dans sa section électronique. Grâce à une équipe de 60 personnes qui se consacrent au développement numérique, l’entreprise a lancé sa propre application de lecture ainsi que d’autres initiatives conçues spécifiquement en fonction du lectorat local. Ce concurrent potentiel d’Amazon propose aujourd’hui quelques 10.000 titres en langue portugaise et prévoit d’en ajouter 5.000 autres d’ici à la fin du mois de décembre.

Qui mène la danse

Nationales et internationales, des forces très puissantes convergent aujourd’hui vers le Brésil. Tels des fleuves à grand débit qui communiquent entre eux, le secteur public, les entreprises locales et les compagnies globales ont conformé un écosystème riche et dynamique. Ce constat pourrait également s’appliquer à d’autres secteurs de son économie, par exemple aux infrastructures de transport, comme cela est apparu lors des récentes annonces faites par le gouvernement au sujet de la construction de voies ferrées et d’autoroutes.

Dans le domaine des publications numériques, la synergie entre acteurs publics et privés, locaux et globaux, est particulièrement claire. L’envergure des protagonistes laisse supposer une croissance accélérée de l’offre de contenus comme du chiffre d’affaire. Le pays a tout à gagner à l’arrivée des multinationales du livre électronique: les entreprises brésiliennes reçoivent en effet un important transfert de technologie en provenance de l’extérieur, les consommateurs nationaux accédant dans le même temps à des plateformes et des dispositifs de première qualité.

Cependant, il faut aussi remarquer que le risque d’une saturation de l’offre existe. Nombreux sont d’ailleurs les intervenants brésiliens qui se sont montrés surpris de l’optimisme excessif dont font preuve les firmes internationales qui croient trouver dans ce marché un nouvel El Dorado, l’échappatoire tant convoité à la crise économique qui frappe leurs maisons mères. Ce qui est sûr – comme l’ont souligné les décideurs politiques lors de la conférence CONTEC –, c’est que le Brésil continue d’affronter des défis dont la résolution demandera beaucoup de temps et d’efforts.

Quoi qu’il en soit, et malgré toutes les difficultés, le pays a acquis une importance indéniable et dialogue désormais d’égal à égal avec les titans de l’industrie électronique globale. Sans doute parce que Brésil, avec son secteur public en pleine activité, ses puissantes entreprises et son extraordinaire population, est bien décidé à mener le bal, et pas à être mené.

Octavio Kulesz

A propos de l'auteur

Octavio Kulesz is an Argentinian digital publisher and philosopher. In 2007 he founded Teseo, one of the first e-book publishing houses in Latin America. He is the author of the report “Digital Publishing in Developing Countries” (commissioned in 2011 by the Prince Claus Fund and the International Alliance of Independent Publishers), and a Unesco expert on the 2005 Convention.
  • Luc Matheron

    Oui, en effet, “le Brésil est le pays de l’avenir”, mais cela fait déjà bien longtemps qu’il l’est, et qu’il le demeure.
    Cela dit, oui, le panorama tracé ici correspond à une réalité. Ce qui est plus douteux c’est d’avancer des échéances.
    Certes, aujourd’hui (septembre 2013) Amazon est finalement installé au Brésil où il ne vend, d’ailleurs, que les Kindle et les livres électroniques qui vont avec (et encore en quantité bien limitée), mais les “constructions de voies ferrées et d’autoroutes” sont encore au stade de projets… Quelques-uns ont même été commencés, et abandonnés en cours de route.
    Alors oui, “des forces très puissantes convergent [toujours] vers le Brésil” mais le problème que c’est surtout en fonction d’un intérêt financier, tout comme tous les investisseurs du marché bancaire et des télécommunications se sont précipités dans les années 90.
    Pour moi qui vit au Brésil, je souhaite ardemment que les prévisions d’Octavio Kulesz se concrétisent, dans un avenir plus proche que celui qu’envisageaient les auteurs de l’expression, au début du XXè siècle.


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